La rue du Château Trompette

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Où se situe la rue du Château Trompette ?

La rue du Château Trompette se situe à l’angle Sud Ouest de l’esplanade des Quinconces. Il s’agit d’une petite rue qui permet de relier les Quinconces jusqu’à la place de Tourny.

D’où vient le nom de la rue Château Trompette ?

Au départ j’ai pensé que ce nom était forcément lié au nom de l’instrument de musique. Peut-être des défilés passaient-ils jadis par cette rue ? Peut-être un joueur de clairon célèbre y avait-il résidé ? Mais non, il n’en est rien.

La rue tire son nom du Château Trompette, citadelle bastionnée aujourd’hui disparue. Cet édifice bâti au XVème siècle avait pour but de défendre la ville des invasions anglaises et faisait partie du dispositif de fortification disposé le long de la Garonne. Le château fut rasé en 1820 pour faire place à l’esplanade des Quinconces. Il n’en reste aujourd’hui plus aucune trace.

Pour aller plus loin : le Château Trompette à Bordeaux et son histoire

Quelle est l’origine du nom « Trompette » ?

Le nom de Trompette existait en fait bien avant le nom de la rue et le nom du Château. Il faut remonter à la source Tropeyta, dans les années 1450 pour connaître la véritable origine du patronyme de l’axe routier. Cette source est aujourd’hui connue comme La Fontaine Daurade. Au fil des siècles, le nom s’est déformé pour passer de « Tropeyta » à « Tropeyte », « Tropeite » et finalement « Trompette« .

Si l’on remonte encore un peu arrière, la fontaine Trompeyta hérite son nom du faubourg qui donna naissance au quartier éponyme. Ce dernier fut rasé pour faire place à l’esplanade du « Castral Tropeyta » lors de sa construction.

Mais ne nous arrêtons pas là ! Creusons encore un peu plus loin. Pourquoi diable ce faubourg portait-il le nom de Tropeyta ? Possiblement, le mot Tropeyta proviendrait du terme Gascon Troupeyta signifiant « troupeaux », référence aux élevages présents sur place avant les années 1400.

Sources

• Viographe Bordealais – M. BERNADAU – 1844
• Banque Nationale de France / Gallica
• Bordeaux Gazette / D. MIRASSOU