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découvertes archéologiques bordeaux 2025

Bordeaux 2025 : les découvertes archéologiques et patrimoniales qui ont marqué l’année

Actualités historiques
Cyril MARTINEZ
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2025 aura été une année bien remplie pour qui aime fouiller sous les pavés bordelais… ou dans ses cartons d’archives. Entre les sarcophages qui surgissent au pied des églises, les expos qui dépoussièrent des documents privés, les journées dédiées au patrimoine et au “matrimoine”, Bordeaux confirme qu’elle est une ville où le passé n’a pas dit son dernier mot.

Si tu as l’impression de ne pas avoir tout suivi, pas de panique : on se fait une rétrospective 2025, tranquille, comme si on feuilletait un vieux registre… mais avec quelques emojis en plus. On va passer par Sainte-Croix, la place Renaudel, le Palais Gallien, Cap Sciences et les Archives de Bordeaux Métropole, pour voir comment l’année a enrichi notre regard sur Burdigala et ses héritiers. Prêt·e à remonter le temps… sur douze mois ? ⏳

🕰️ Timeline 2025 : une année très riche en découvertes

  • Printemps 2025 : poursuite des recherches archéologiques du côté de la caserne de la Benauge et diagnostic prévu au niveau du parking relais de Stalingrad, futur point névralgique des travaux de renforcement du pont de Pierre.
  • 18 juillet 2025 : fin de la première phase de fouilles place Renaudel, avec près de 140 structures funéraires mises au jour, dont 66 sarcophages de pierre, pour un total d’environ 185 individus.
  • 13 juin 2025 : inauguration à Cap Sciences de l’exposition internationale “Lascaux” à Bordeaux, nouvelle façon de (re)découvrir un patrimoine préhistorique mondial sans quitter les quais.
  • 15 juin 2025 : “Village de l’archéologie” au Palais Gallien dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie : ateliers, démonstrations et rencontres autour de l’amphithéâtre antique de Burdigala.
  • Septembre 2025 : Journées européennes du patrimoine et du matrimoine à Bordeaux, avec ouverture exceptionnelle des Archives de Bordeaux Métropole, visites guidées et focus sur le patrimoine architectural.
  • Automne 2025 : lancement à Bordeaux Métropole de nouvelles ressources généalogiques en ligne (registres d’immatriculation des étrangers) et programmation d’expositions comme “Extraordinaire ! Une sélection de documents d’origine privée, 2016-2024”.

Des sarcophages mérovingiens sous la place Renaudel ⚰️

Place Renaudel, derrière l’église Sainte-Croix, 2025 restera comme l’année où l’on a compris que l’on marchait… sur un cimetière. La première phase de fouille, achevée le 18 juillet 2025, a révélé près de 140 structures funéraires :

  • 66 sarcophages en pierre calcaire,
  • 11 coffrages de pierre,
  • 83 inhumations sans architecture pérenne,
  • 2 ossuaires en fosse,
    pour environ 185 individus inhumés sur plusieurs siècles, du haut Moyen Âge jusqu’à l’époque moderne.

Les archéologues parlent d’une occupation funéraire quasi continue entre le VIᵉ-VIIIᵉ siècle et la fin du XVIIIᵉ, voire le début du XIXᵉ. Autrement dit : la place qu’on connaît aujourd’hui comme un simple espace minéral était, pendant plus d’un millénaire, un lieu de mort, de rites et de mémoire.
Et comme souvent, la fouille préventive accompagne un projet urbain très actuel : ici, la végétalisation de près de 2 700 m² autour de Sainte-Croix, pour désimperméabiliser et requalifier le secteur.

“Les sépultures les plus anciennes remontent aux VIᵉ-VIIIᵉ siècle (…) et les plus récentes datent de la fin de l’époque moderne.” Bordeaux Métropole

Sainte-Croix : une nécropole sous tes pieds ⛪

À quelques mètres de là, au pied de l’église Sainte-Croix, un autre chantier a beaucoup fait parler de lui en 2025. Lancées en mars, les fouilles se déroulent sur plus de deux hectares et ont mis au jour :

  • une nécropole mérovingienne, avec une cinquantaine de sarcophages, souvent encore fermés, contenant parfois jusqu’à cinq individus ;
  • plus d’une centaine de tombes toutes périodes confondues ;
  • des structures non funéraires (murs, fosses, etc.) ;
  • et même des carreaux de sol médiévaux, parfois noircis, qui pourraient témoigner d’un incendie ancien.

Le chantier est aussi un laboratoire à ciel ouvert pour les Bordelais : des visites gratuites, commentées, permettent de voir les archéologues au travail, de comprendre ce qu’est l’archéologie préventive et comment on documente un site avant de le rendre aux aménagements contemporains.
Là encore, l’objectif “moderne” est très concret : désimperméabiliser la place, planter des arbres, aménager des bancs et des emplacements vélo, et créer une continuité verte entre les quais et la place André-Meunier.

Palais Gallien : quand l’archéologie sort du chantier 🏛️

2025, ce n’est pas seulement “des trous dans le sol”, c’est aussi de la médiation XXL. En juin, le Palais Gallien a accueilli le Village de l’archéologie dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie :

  • ateliers de taille de pierre,
  • découvertes des outils de l’archéologie du bâti,
  • rencontres avec des chercheurs,
  • démonstrations de dessin assisté par ordinateur,
  • jeux pour deviner les métiers de l’archéologie.
Vue du Palais Gallien rue du Colisée

Pour les Bordelais, c’est une manière très directe de reconnecter l’amphithéâtre antique – vestige emblématique de Burdigala – avec les recherches en cours sur la ville romaine. Tu ne vois plus tout à fait les arcades de la même façon quand tu sais comment on les relève, les mesure, les numérise, et quelles traces elles partagent avec d’autres sites de la région.

Lascaux à Bordeaux : la préhistoire en guest star à Cap Sciences 🎨🦬

Autre événement marquant de 2025 : l’arrivée à Cap Sciences de l’exposition internationale “Lascaux”, inaugurée le 13 juin. Avant sa tournée mondiale, l’expo fait étape sur les quais, offrant aux Bordelais un condensé de préhistoire mondiale à quelques stations de tram.

On n’est pas à Bordeaux même, mais cette programmation s’inscrit pleinement dans une dynamique locale : la DRAC Nouvelle-Aquitaine souligne le rôle de l’archéologie dans la région, et le fait que Bordeaux s’affirme comme un des lieux où l’on explique, montre et raconte l’archéologie bien au-delà de ses seuls chantiers.
Pour un site comme Vieux Bordeaux, c’est un terrain rêvé pour faire le lien entre grande histoire préhistorique et petits détails bordelais (comment on a découvert les grottes de la région, quelles collections locales dialoguent avec Lascaux, etc.).

2025, l’année où les archives se sont (encore) ouvertes 📚

Les pierres ne sont pas les seules à parler : en 2025, les Archives de Bordeaux Métropole ont aussi enrichi ce qu’on sait de la ville. Plusieurs actualités importantes jalonnent l’année :

  • une mise en avant de leurs nouvelles ressources généalogiques en ligne, notamment les registres d’immatriculation des étrangers, précieuse source sur les trajectoires migratoires et les identités bordelaises à travers le temps ;
  • l’exposition “Extraordinaire ! Une sélection de documents d’origine privée, 2016-2024”, qui met sous vitrine des archives entrées récemment dans les fonds : correspondances, albums, papiers de famille, images du quotidien contemporain, autant de futures “sources historiques” ;
  • des visites exceptionnelles de l’hôtel des Archives lors des Journées européennes du patrimoine, avec découverte des magasins et des coulisses du travail archivistique.

Pour un·e curieux·se de Vieux Bordeaux, 2025 est donc une année idéale pour croiser archéo du sous-sol et archéo du papier : ce que l’on trouve sur le terrain est éclairé par ce que conservent les liasses.

Patrimoine bâti : façades, portes et lieux emblématiques 🏛️🚪

Enfin, 2025 voit aussi le patrimoine bâti bordelais au cœur de nombreuses initiatives, notamment autour des Journées européennes du patrimoine et du matrimoine (20-21 septembre) : hôtels particuliers, bâtiments universitaires, musées, mais aussi lieux plus atypiques ouvrent leurs portes ou mettent en avant leurs restaurations récentes.

Côté lieux, on peut citer par exemple :

  • des ensembles comme Les Vivres de l’Art, qui communiquent sur la restauration de leurs façades classées et profitent des JEP pour montrer comment un site industriel réhabilité peut devenir un lieu culturel vivant
  • des focus sur les portes anciennes et menuiseries patrimoniales, à l’occasion du Salon “Villes & Patrimoine” ou d’initiatives de restaurateurs et artisans, qui rappellent que le patrimoine bordelais se joue aussi dans les détails de son architecture du quotidien.

2025 n’est donc pas seulement une année de découvertes spectaculaires sous la terre : c’est aussi un moment où l’on consolide, restaure et remet en valeur ce que l’on voit tous les jours sans plus y faire attention.

FAQ pour briller en société ✨

🧠 1. On a vraiment découvert une nécropole mérovingienne à Bordeaux en 2025 ?
Oui. Les fouilles au pied de Sainte-Croix ont mis au jour une nécropole mérovingienne, avec une cinquantaine de sarcophages de pierre, souvent encore fermés, et plusieurs dizaines d’autres tombes.

⚰️ 2. Place Renaudel, c’était un cimetière ou une simple petite “zone funéraire” ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 140 structures funéraires, 185 individus, et une occupation qui s’étend du haut Moyen Âge à l’époque moderne. On est clairement sur un grand secteur funéraire structuré, pas trois tombes perdues.

📚 3. Les Archives de Bordeaux Métropole, c’est utile si je fais ma généalogie ?
Absolument. En 2025, elles ont mis en avant de nouvelles ressources en ligne, dont les registres d’immatriculation des étrangers : parfait pour suivre des parcours de familles venues d’ailleurs s’installer à Bordeaux au fil des siècles.

🎨 4. Pourquoi tout le monde parle du “patrimoine et matrimoine” en 2025 ?
Parce que les Journées européennes du patrimoine élargissent le regard : on ne met plus seulement en avant les “grands hommes” et les grands monuments, mais aussi les œuvres, lieux et figures féminines, longtemps invisibilisées, ainsi que les patrimoines du quotidien. Bordeaux s’inscrit pleinement dans ce mouvement.

👀 5. Et moi, je peux encore voir tout ça ?
Oui pour une partie : certains chantiers restent visibles via des visites guidées ; les expositions aux Archives et à Cap Sciences s’étalent sur plusieurs mois ; et les bilans en ligne (sites de Bordeaux Métropole, DRAC, Inrap, musées) permettent de rattraper ce que tu as raté.

Sources à explorer pour aller plus loin 🔍

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